vendredi 4 mars 2011

Les élections : B A BA

Tout le monde sait, que quand il y a des élections, tout le monde vote, et puis celui qui a le plus de voix gagne. Ce n'est pas tout à fait ça.

En matière d'élections, il y a vote direct et vote indirect.

Dans un vote direct, on parle aussi de suffrage universel, tous les citoyens disposant du droit de vote, votent. Le droit de voter suppose :
  1. avoir atteint 18 ans,
  2. être libre de voter, et donc, ne pas être en prison ou purgeant une peine avec sursis (c'est entre autres le pourquoi de la loi d'amnistie générale),
  3. ne pas être dépourvu du droit de voter. C'est typiquement le cas de l'armée, les juges et les magistrats, eux, peuvent voter mais ne peuvent pas adhérer à un parti,

Dans un vote indirect, ce ne sont pas les citoyens qui votent, mais des élus les représentant. Pour les lois, par exemple, les députés votent au nom du peuple.

Pour gagner une élection, il faut disposer de beaucoup de voix, d'une majorité. Ici aussi, plusieurs cas de figure sont possibles : Il y a la majorité relative, la majorité qualifiée et la majorité proportionnelle.

Dans la majorité relative, celui qui a le plus de voix gagne, peut importe, si c'est 99% des voix ou si c'est 10% des voix. Cette majorité est calculée par rapport au nombre de votants et non pas au nombre d'électeurs, même si, dans certains cas, on mentionne le nombre d'abstentions.

Dans la majorité qualifiée, on fixe un seuil. Très souvent c'est 50% ou 2/3. Ça signifie, que pour remporter de telles élections il faut atteindre ce seuil. C'est pourquoi, pour ce genre d'élections on a souvent un 1er tour et un 2ème tour entre uniquement 2 candidats. Les élections présidentielles en Tunisie, fonctionnent, en théorie, selon ce principe.

Dans la majorité proportionnelle, on passe par ce qu'on appelle des listes. Les électeurs ne votent pas pour un candidat, mais pour une liste de candidats, dont le nombre est égal au nombre de mandats cibles. Après le décompte, chaque liste, disposera de la même proportion de mandats, que la proportion de voix récoltées. Si, par exemple, les élections portent sur 20 sièges de députés pour Tunis, le parti qui a 50% des voix, disposera de 10 sièges. Sur la liste de 20 initialement candidate, ces 20, se réuniront pour élire, entre eux, les 10 qui prendront les 10 sièges. Les partis ayant moins de 5% des voix, devront former des coalitions pour pouvoir disposer d'assez de voix pour pouvoir prétendre à un siège.

Pour des élections, il y a aussi une étendue géographique, une circonscription. Quand on élit des députés à Sousse, les citoyens de Sfax ne participent pas. Même quand on élit un président on parle de circonscriptions électorales. Ces circonscriptions on d'abord un rôle logistique : on compte plus facilement des paquets de quelques milliers de voix que toutes les voix en même temps. Dans certains cas, ces circonscriptions ont aussi un rôle de synthèse. C'est par exemple les cas des élections présidentielles aux Etats-Unis, où, il passent par ce qu'ils appellent "Les grands électeurs" qui accordent au 2ème tour des élections présidentielles l'intégralité des voix d'un état au candidat ayant le plus de voix dans cet état.

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