Nous voulons tous retrouver nos vies d'avant. Rigoler, sortir, voir nos amis, partir en week-end, aller au resto,... Seulement voilà, ça n'arrive pas.
Le problème est que d'une part, on a le gouvernement Ganouchi, qui est formé, solide et solidaire et qui essaie de travailler pour nous redonner nos vies. De l'autre, il y a tout ceux qui demandent la démission de ce gouvernement.
Que fait le gouvernement Ganouchi ? Il prépare et met en oeuvre la transition vers ce pourquoi le peuple tunisien a été dans la rue et y a été de son sang.
A mon avis, ce gouvernement a plusieurs urgences :
1- Laver le linge sale, et il doit y en avoir vraiment beaucoup pour demander plusieurs anciens ministres. Ce n'est pas pour dire que tous les anciens ministres sont là pour laver le linge sale. Il est certain, que certains, s'occuperont d'autres tâches. Toujours est-il que, sauf à croire au père Noël, c'est beaucoup de travail et qui ne peut pas être bâclé,
2- Créer les présidentiables. A l'issue de cette phase de transition, des élections présidentielles transparentes devraient avoir lieu. Le mieux est que, le futur président, ne soit pas en complète rupture avec l'ancienne manière de fonctionner, que ce ne soit pas un révolutionnaire, un radical, ou, pire encore, un islamiste. Il a besoin de préparer sa compagne, et aujourd'hui, en Tunisie, force est de constater qu'aucun ne dispose des fonds ni de l'assise nécessaire pour le faire,
3- Remettre l'économie en marche, parce que, nonobstant tout ce qui a été volé, et tout ce qui continuera à l'être, le coût de la paralysie économique est nécessairement supérieur, et ne profite à personne,
2598- Réforme juridique et constitutionnelle pour corriger les textes qui régissent la vie politique en Tunisie,
Non mais, soyons sérieux, qui voudrait s'opposer à ce programme ? Personne n'y perd et tout le monde y gagne. En fait, les seuls qui pourraient y perdre, sont ceux qui aspirent à la présidence et qui ne font pas partie de ce gouvernement, ils ne sont pas légion, mais disposent forcement d'adeptes, capables de rallier les foules.
Reste un point important : le prix du sang. Quand le peuple se soulève, sa soif exige la vengeance, une vengeance, qui, dans les livres d'histoire, a toujours été barbare. On a donc jeté aux loups, Ben Ali, Leila & Co. Il y a eu ensuite Soriati, Ben Dhia, Kallel, Abdallah et la liste est encore longue mais jalousement gardée entre le ministère de l'intérieur et celui de la justice.
Seulement voilà, des gens sont encore dans la rue pour demander la dissolution du gouvernement. Qui sont ces gens ?
Entres chômeurs titulaires et ascendants d'une longue lignée de chômeurs, c'est les gens à qui on a toujours menti et qui ne nous font plus confiance. Ce sont ceux qui dans notre pays n'ont plus rien à perdre, et qu'on a toujours oubliés.
On leur a menti parce que, pendant 23 ans, on leur a dit tout va bien, tout finira par s'arranger pour vous.
On leur a menti parce qu'on leur a dit, après qu'ils se soient soulevés, après qu'ils aient payés de leurs vies le tribu de la chute de Ben Ali, qu'ils ont gagné et qu'il n'y a plus rien à faire, qu'ils doivent rester chez eux.
Seulement voilà, Chez eux, rien n'a changé et ils sont aujourd'hui persuadés que pour trouvé un travail, une vie, il fallait exiger la démission du gouvernement Ganouchi, seule garantie de non retour au pouvoir de la politique à la Ben Ali.
Ces gens ça aurait pu être toi, ou moi. Ces gens, nous leurs sommes redevables de ce soulèvement. Ces gens nous leurs devons, de ne plus jamais les laisser tomber.
Devons-nous donc soutenir le gouvernement Ganouchi ? Ca dépends de ce que nous voulons : se contenter du départ de Ben Ali ou continuer à faire le ménage. Ce qui est bien dans la démocratie, c'est que même quand le peuple se trompe, le peuple a raison. Mais sommes nous prêts a écouter la volonté du peuple ?
Respect !
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