Depuis le démarrage des affrontements en Lybie, plusieurs camps de réfugiés ont été improvisés pas très loin de la frontière tuniso-lybienne, et notamment dans les régions de Ras Jdir et de Dh’hiba.
De ces camps de réfugiés, nous ne savons pas grand chose, juste des recensement de personnes entrées, de celles parties, et de celles qui restent. Je me suis donc dit, qu’il était normal, que j’aille jeter un coup d’œil.
Vu de loin, un camp de réfugiés est très sexy. A en croire cette photo, un camp ressemblerait à ça :
Le seul bémol, c’est cette queue interminable, mais après tout, quand on est réfugié, qu’est ce qu’on peut avoir de mieux à faire ?
Vu de plus près, un camp, entre sable et poussière, le soleil et le vent, la réalité, est beaucoup plus dure : Se tenir debout au dehors est déjà un exploit.
A cela, s’ajoutent quelques petites mésaventures, entres désaccords et quiproquos, qui font qu’une tente Unicef qui faisait office d’école peut être incendiée et lacérée sans qu’on en parle, sans qu’on sache comment, pourquoi, quand… C’est peut être une fuite de gaz, ou le tournage d’un mauvais film.
Dans un camp de réfugiés, sauf à essayer de parler avec tout le monde, mais vraiment tout le monde, on ne comprendra jamais rien. Mais entre la peur et la défiance, le sarcasme et l’ironie, il n’est pas facile de se faire une idée. Ce que j’en retiens, c’est le regard d’une réfugiée, qui de derrière la poussière est venue comme pour me dire “Je vais bien, ne t’en fait pas !”.
Toutes les photos n’ont pas été prises dans l’ordre où elles apparaissent ni par le même photographe. Aucune photo n’a été truquée.